La Mode , et L'histoire du Sweat
Le sweat à capuche est l’un des articles phares de nos collections. Mais d’où vient-il? Quelle est son histoire?
Appelé « hoodie » outre atlantique, le sweat à capuche est né dans les années 1930 aux U.S.A . Il était à l’origine porté par les ouvriers du froid. Il devient ensuite l’attribut des boxeurs qui le porte régulièrement. Mais c’est principalement les gangs américains qui ont contribué au succès du sweat à capuche. L’utilisant comme un vêtements loisir et non de travail. Et diffusé largement de le milieu du rap music. Le « hoodie » est de plus en plus porté.
Ce sont ensuite les étudiants américains puis européens qui font de ce vêtements leur emblème en apposant le logo de leur école ou université respective. Symbol du sport et de la détente, le sweat à capuche est de plus en plus plébiscité.
Cependant, le sweat reste un vêtement de la catégorie sportswear peu à peu oublié. Il faudra attendre que les marques comme Ralph Lauren, Tommy Hilfiger ou encore Hollister le remette au goût du jour.
Aujourd’hui le sweat à capuche se porte par tous. C’est un vêtement qui allie praticité, confort et style. Il fait partie des basiques à toujours avoir dans son dressing.
La mode (ou les modes), et plus précisément la mode vestimentaire, désigne la manière de se vêtir, conformément au goût d'une époque dans une région donnée. C'est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu'elle renvoie, les codes qu'elle impose et le goût individuel.
La mode est l'une des plus puissantes industries du monde : elle représente 6 % de la consommation mondiale et elle est en croissance constante1.
La mode concerne non seulement le vêtement mais aussi les accessoires, le maquillage, le parfum et même les modifications corporelles. Les facteurs déterminant la mode sont parfois une recherche esthétique (notamment pour les grands créateurs). Néanmoins, la mode est aussi déterminée par d'autres facteurs, pour ceux qui la suivent : un moyen d'affirmer son rang social, son groupe social, son pouvoir d'achat et sa personnalité ; ou bien pour les créateurs qui imitent, un moyen commode de gagner de l'argent et du succès.
L'une de ses caractéristiques vient de son changement incessant, incitant par là même à renouveler le vêtement avant que celui-ci ne soit usé ou inadapté.
Historique
La notion de mode ne saurait être appréhendée sous un angle utilitariste, elle dépasse amplement la nécessité de se vêtir. La mode existe depuis l'Antiquité. Le terme romain « modus » signifie à peu près la même chose qu'aujourd'hui et au Moyen Âge le mot « mode » est déjà présent avec notamment une définition liée à l'habillement, comme aujourd'hui.
Le xviiie siècle marque la naissance des premiers magazines de mode, notamment des gazettes peu illustrées, mais les livres sur la mode sont déjà présents avant. La Galerie des modes et costumes français est ainsi publiée dès 1778. Livres, gravures, poupées de mode pandores2 sont quelques moyens permettant aux nouvelles tendances de se répandre. Les poupées de France sont des figurines habillées que les dames prennent plaisir à se présenter et à s'échanger entre elles à l'occasion de rencontres afin de découvrir et de faire découvrir la mode qui ne dispose pas encore de canaux de diffusion à grande échelle.
Au début du xixe siècle, les premiers magasins de vêtements à prix réduit voient le jour.
Tous les livres sérieux sur l'histoire de la mode remontent à la plus haute Antiquité, comme Histoire du Costume de François Boucher (1965). Charles Frederick Worth aurait le premier eu l'idée, vers 1858, de faire défiler ses modèles sur de vraies femmes (alors appelées « sosies ») dans des salons où les clientes venaient choisir.
Depuis des siècles, chaque génération possède sa nouvelle mode vestimentaire et ses élégants : fringants, coqueplumets, mignons, précieuses, muguets, petits-maîtres, merveilleuses, incroyables, dandys, gommeux, garçonnes, zazous, branchés, etc.
Le vêtement, lui, est apparu pour des raisons initialement fonctionnelles : de nouveau pour se protéger des intempéries et des agressions extérieures mais également pour protéger son corps du regard des autres en respectant la pudeur et en ménageant les attitudes de séduction. Puis, au fur et à mesure, il a été étoffé, décoré, et accompagné d'accessoires. On va commencer à porter des bijoux, à se maquiller et à se parfumer ; c'est à ce moment qu'on ne parle plus seulement de vêtement, qui a d'abord un but fonctionnel, mais de mode, qui a des fins plus séductrices.
À la fin du XIXe siècle, l'essor de la mode est en grande partie lié à trois principaux facteurs constitutifs de la société de consommation contemporaine :
- la production en série, qui permet de dupliquer des articles en grande quantité ;
- la naissance d'une première forme de classe moyenne urbaine résultant de l'exode rural ;
- la diffusion massive de la presse, qui constitue un relai de premier ordre.
La mode est un phénomène multifactoriel. Elle combine des aspects créatifs, médiatiques, industriels et commerciaux, ce qui en fait un élément complexe de la société. Avec le développement des moyens de communications et des transports, toutes les créations dans le domaine de l'habillement sont accessibles à la majorité des gens, tous groupes sociaux confondus.
Depuis le milieu du xxe siècle, la mode s'est petit à petit construit une image de phénomène de société incontournable. Les couturiers, tel Paul Poiret au début du siècle évoqué, puis Madeleine Vionnet, Cristóbal Balenciaga, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Hubert de Givenchy, Pierre Cardin et Coco Chanel ou André Courrèges, Nina Ricci et, plus récemment, Thierry Mugler, Giorgio Armani, Gianni Versace, Christian Lacroix, Helmut Lang, Miuccia Prada, Jean-Paul Gaultier ou Tom Ford, sont devenus des personnages publics. Ils se sont progressivement transformés en créateurs de tendances pour les grands noms de la distribution internationale. Leur rôle est ainsi devenu plus proche du public consommateur ordinaire. Le paradoxe restant que leur notoriété les classe parmi les célébrités.
La mode de nos jours
Dans les pays tempérés, la mode est renouvelée selon un système de saisons couvrant une période de six mois : Automne/Hiver et Printemps/Été. Avant que les collections n'arrivent dans les boutiques, un gros travail d'équipe est fourni. Les collections sont conçues six à huit mois à l'avance.
De plus en plus de compagnies font même jusqu'à quatre collections par an : Automne/Hiver, Holliday (collection des fêtes), croisière ou Early Spring et finalement Printemps/Été. Cela permet d'augmenter les ventes.
La première étape consiste à chercher des indices, à flairer la mode de demain. Avec ce regroupement d'informations, un carnet de tendance est monté, plus communément appelé par son nom anglais « trend book ».
Pour cette chasse aux idées, il existe plusieurs terrains incontournables. Il y a d'abord les salons de mode tels que Première Vision et Tex World à Paris, Pitti Uomo et Pitti Immagine à Florence et à Milan où il y a un nombre incroyable de salons. Il y a aussi les défilés de mode. Mais le moyen le plus accessible est le « lèche-vitrine » et regarder les gens dans les rues. Pour cela, les détails intéressants de vêtements des passants peuvent être photographiés, ou même des fashion buyers vont acheter des vêtements et accessoires dans diverses boutiques.
Ensuite, un compte rendu des différents éléments trouvés est établi, et les regroupements d'idées se mettent en place : les thèmes. Chacun de ces thèmes comprend différentes matières, différentes formes de vêtements et des détails particuliers.
Ainsi, chaque page d'un carnet de tendances sera munie d'un échantillon textile, de dessins techniques détaillés, d'une illustration de mode (figurine) et, éventuellement, de photos références. Ils seront exposés dans les salons de mode des saisons suivantes ou vendus directement à des marques. Ces trend books peuvent anticiper la mode sur deux à trois saisons, c’est-à-dire qu'en automne/hiver 2005, les trend books printemps/été 2006 sont présentés, ceux d'automne/hiver 2006/2007 sont en cours de finition et les recherches pour printemps/été 2007 ont commencé.
Un trend book est un regroupement d'idées, aucune collection n'y est créée. Le styliste l'utilise pour créer sa propre collection en ne s'inspirant que des éléments qui l'intéressent.
Creation
Une fois que les idées et thèmes ont été choisis, les stylistes vont créer leurs collections avec une saison d'avance, voire deux. Il faut sélectionner les idées et tissus définitifs, prévoir les imprimés ou broderies, et les petits accessoires (attaches, boutons, clips, etc.). Ils vont ensuite monter une collection qui comprend comme dans le trend books plusieurs groupes différents. Par exemple, pour un thème sur la magie, une dizaine de pièces (vêtements) sera réalisée avec pour idée la sorcellerie, une autre partie sur les fées, une autre sur les baguettes magiques, etc. Dans une collection, selon l'ampleur de la marque, il peut y avoir deux à six groupes.
Les stylistes s'assurent que la collection est équilibrée (les différents éléments sont coordonnés et il y a un peu plus de hauts que de bas).
Chaque modèle est représenté par un dessin technique indiquant clairement tous les détails, avec une vue de face et de dos, voire de côté quand il a des éléments à préciser.
Une fois ce travail terminé, la présentation sera faite sous forme de dessins techniques accompagnés pour chacun d'un échantillon textile ou de la référence du tissu choisi. Chaque groupe est illustré pour véhiculer l'état d'esprit.
Le modéliste prend à son compte les dessins techniques afin de réaliser un patronage du vêtement. À cette étape se produisent de fréquents allers-retours entre le modéliste et le styliste afin d'ajuster le souhait aux contraintes de la réalité.
Enfin, le modéliste monte les prototypes qui permettent de voir si les modèles ont le rendu voulu. Il est alors encore possible de les améliorer. La partie création est terminée une fois que les dernières modifications sont faites.
De la confection a la commercialisation
Une fois que le patron de chaque prototype a été réalisé par le modéliste, une phase d'industrialisation intervient. Il s'agit le plus souvent du travail du patronnier et du gradeur.
Le patronnier est chargé, à partir du patron comportant les pièces principales du vêtement, de créer l'ensemble des pièces techniques annexes telles que les doublures, certains thermocollants, ainsi que les gabarits de montage.
Le gradeur est chargé de dériver du modèle réalisé dans une taille de référence, la taille de base, un modèle décrit dans toutes les tailles à produire.
Une fois que le patron de chaque modèle a été industrialisé, le vêtement est produit en plus ou moins grande quantité selon la distribution prévue. C'est la « confection de vêtement ». Les vêtements sont ensuite emballés et expédiés dans les différents points de vente.
Certains modèles peuvent avoir été créés spécialement pour un défilé de mode afin de mettre en avant la collection de la marque en question. Dans une collection, environ 20 % des modèles ne seront jamais commercialisés.
Mode et éthique
Pollution
La mode et l'habillement mettent en exergue les inégalités et les paradoxes Nord / Sud. La plupart des produits textiles sont fabriqués dans le Tiers monde, et particulièrement en Asie. Certains matériaux utilisés sont parmi les plus polluants du monde. La culture du coton, par exemple, utilise 28 % des pesticides mondiaux, alors qu’il ne représente pas plus de 2,5 % des terres cultivées. Cette situation soulève de graves problèmes, tant au regard de l'impact environnemental local qu'au niveau des conséquences humaines et sanitaires sur les populations concernées.
Travail des enfants
Les industries textiles du Tiers-Monde font largement appel au travail des enfants4. Selon l'Organisation internationale du travail, un enfant sur six travaille à travers le monde. Les enfants qui travaillent dans les usines de textile sont exposés aux produits chimiques. Dans l'industrie du tapis ou du tissage, les enfants sont entassés dans des lieux sombres et pollués de poussières de laine. Ils abîment leurs yeux et leurs poumons. Les enfants chiffonniers sont souvent atteints de maladie de peau.
Solution
La mode a une responsabilité dans les principaux enjeux sociaux et environnementaux. En Europe, des créateurs ont pris conscience de ces enjeux et proposent de plus en plus de créations plus respectueuses de l'homme et de l'environnement, par exemple Misericordia, les baskets Veja, Ideo... Le boycott des produits fabriqués par des enfants pourrait être un outil de pression pour encourager un pays à signer des traités contre le travail des enfants dans les usines de textile.
Origines du sweat shirt
Un sweat-shirt, ou sweatshirt (de l'anglais : sweatshirt /ˈswɛt.ʃɜːt/a), parfois raccourci en sweat (souvent prononcé par les francophones de manière erronée /swit/), ou chandail à manches longues, ou encore coton ouaté en Amérique du Nord, est un vêtement. C'est une sorte de tee-shirt à manches longues. Il a une forme en « T » et s'enfile par l'encolure souvent élastique.
Son nom vient de l'anglais « sweatshirt », littéralement « maillot qui permet de transpirer ». C'est à l'origine un élément du vestiaire des sportifs américains avant et après l'effort. Il se substitue au chandail en laine utilisé jusqu'alors, moins résistant au lavage et plus lourd1. Aucune marque ne réussit vraiment à imposer sa signature en tant que créatrice du premier sweat-shirt. Ainsi peut-on observer plusieurs prétendants au titre dont Fruit of the Loom, Jerzees, Russell Athletic ou encore champion2.
Description
Ce qui différencie un sweat-shirt et un tee-shirt, c'est la matière et la forme. Un sweat-shirt est plus épais et plus ample qu'un tee-shirt. Toutefois, il existe des sweat-shirts à manches courtes.
Le sweatshirt peut comporter ou non une capuche. Le sweatshirt à capuche ou « hoodie » a été créé dans les années trente par la société « Champion Knitwear » de Rochester3. Il est parfois pourvu de poches soit une large poche sur le devant dite « poche kangourou », soit deux poches sur les côtés dans la couture joignant le devant et le derrière. En Amérique du Nord, ce type de vêtement avec un capuchon s'appelle un kangourou ou aussi une cagoule en français acadien.
Les sweatshirts originaux étaient fabriqués à partir de métiers circulaires à mailleuses, ou « loopwheel » ou « Switzer ». Le corps du vêtement ainsi produit étant composée d’une seule pièce de jersey et ayant une forme tubulaire, le sweatshirt était dépourvu de couture latérale4.
Comme le tee-shirt, c'est un outil promotionnel souvent imprimé ou brodé avec des logos. Le procédé de flocage déposé par la société « Champion Knitwear » permet dès les années 30 d'afficher sur le vêtement l'appartenance à une équipe universitaire, un club1...
L'orthographe « sweet-shirt », due à une mauvaise prononciation de ce mot d'origine anglaise, est erronée.
Représentation sociale
Dans le cadre de l'homicide de Trayvon Martin, l'intéressé aurait été perçu comme suspect car il portait un sweat-shirt à capuche rabattue sur la tête. Un journaliste de la chaîne américaine Fox News, a imputé à la victime et ses choix vestimentaires la réaction de son tueur. Les opposants à la remise en liberté de ce dernier ont notamment manifesté en scandant : « Hoodies don't kill. People with guns do5. »
Pull over
Un pull-over (de l'anglais to pull over, tirer par-dessus [la tête]), un chandail ou encore un tricot1,2 est un vêtement tricoté qui couvre les épaules, le dos, le torse et surtout les bras (sinon, il s'agit d'un débardeur). Il est généralement en laine, parfois en d'autres fibres textiles. Les manches sont longues et il s'enfile par la tête, d'où son nom.
L'encolure est l'ouverture pratiquée pour passer la tête. Sa forme peut varier selon des règles à la fois esthétiques et pratiques. Différentes formes existent : col ras-du-cou, encolure ronde, encolure en V, col bateau, col cheminée, col roulé, col boule, col Claudine, col rabattu, etc3.
Étymologie
Le mot chandail, attesté en 18944, une abréviation populaire de marchand d'ail4,5 qui désignait aux Halles de Paris, les ouvriers bretons du marché aux légumes6 puis, par métonymie et aphérèse5, le tricot qu'ils portaient7.
Le mot « pull » est une abréviation de pull-over, verbe anglais désignant l'action de tirer le vêtement par-dessus la tête pour l'enfiler ou le retirer.
L'Office québécois de la langue française déconseille l'usage des emprunts à l'anglais « pull » et « pull-over » (au Québec), qui concurrencent inutilement les termes français déjà en usage « chandail » et « tricot »8.
Types de pull-over
Pull islandais, ou lopapeysa.
- Pull marin armoricain : Bleu marine uni ou rayé bleu marine et blanc, avec un col cheminée boutonné sur l'épaule, il fait partie de l'habillement des marins pêcheurs bretons et normands, mais aussi des plaisanciers et des sportifs. Il est généralement tricoté avec plusieurs brins d'une laine fine, lourde et très robuste, en mailles très serrées pour empêcher le vent de traverser.
- Pull marin de Guernesey : sans boutonnage, il a la particularité d'être totalement symétrique, le devant et le dos sont identiques9. Des empiècements en losange sous les aisselles facilitent les mouvements.
- Pull irlandais, ou pull d'Aran. L'encolure est traditionnellement ronde en double, mais on en trouve désormais de différentes formes. Il est tricoté dans une laine épaisse et lourde de couleur écrue, avec des motifs en relief en forme de torsades, d'épis, de points de blé, etc. Ces motifs, dont la combinaison des multiples variétés est immense, permettaient de personnaliser les tricots des différentes familles de pêcheurs.
- Pull des sous-mariniers anglais ou "submariner" : À col roulé écru ou marine, il équipe la Royal Navy pendant les deux guerres mondiales. Il est adopté ensuite par les motocyclistes pendant les années 1950.
- Pull norvégien: À motifs jacquard sur la poitrine et le haut des manches, il est pourvu d'un col montant fermé par une glissière.
- Pull islandais, ou lopapeysa : possède lui aussi une encolure ronde en double, mais il est tricoté dans une laine plus épaisse et aussi plus légère tout en restant très solide et extrêmement chaud, avec des motifs jacquard autour des épaules et de la poitrine, ainsi qu'au niveau des poignets et du bas du buste. Ils sont aussi très variés, car constitués de formes géométriques diverses comme des torsades, des pyramides, des tresses, etc., mais ces dessins ne sont pas en relief. Ce sont aussi ces particularités qui forment le caractère unique de chaque pull-over, et qui permettaient à chaque marin d'avoir son modèle personnalisé. La beauté de ces motifs ne doit pas nous faire oublier qu'ils ont souvent servi à identifier des naufragés.
- Pull cowichan, du nom d'une vallée du Canada. Traditionnellement un gros pull tricoté serré dans une très grosse laine lourde et solide. Il est terminé par un col rabattu ressemblant à un col châle court, et il est reconnaissable grâce à ses motifs géométriques indiens en jacquard ou rebrodés sur l'ouvrage fini. Communément de couleur beige, écru et marron. Ces lourds tricots très épais, aussi souvent tricotés en blouson fermés par une solide fermeture éclair ou des boutons de bois ou de corne, permettent encore aux bûcherons et aux chasseurs d'affronter les vents et les froids canadiens.
- Pull avec gilet coordonné : un twinset.
Les matières utilisées
- La laine de mouton (mérinos) est la première matière utilisée pour tricoter un pull-over. Elle peut être de qualité très différente selon la race du mouton. Par exemple le mouton mérinos très connu, ou d'autres qui le sont moins, comme le texel ou le leicester. Certaines races de mouton françaises, à vocation lainière, sont menacées de disparition par manque de débouchés (Solognote, Noire du Velay, etc.). Certains éleveurs passionnés ont cependant relancé la valorisation de leur laine par la transformation en pelotes, pulls et autres. La laine lambswool provient de l’agneau qui est tondu la toute première fois de sa vie. C'est une laine qui est courte, très très douce, fine et légère aussi. On l’obtient seulement une seule fois lors de cette première tonte elle est donc rare, les agneaux ont environ 6 mois lors de cette première tonte.
Il existe environ 450 races de moutons domestiques. Certaines races comme le mouton d'Islande produisent une laine chaude et soyeuse d'une grande qualité.
- La laine mohair. Célèbre laine réputée à raison pour ses qualités isothermes, sa résistance et sa facilité d'entretien. Elle est obtenue à partir de chèvres angora, qui produisent un poil qui est 3 à 4 fois plus fin qu'un cheveu humain. S'il existe des qualités diverses sur le marché, elles sont moins dues à l'origine des animaux qu'au soin apporté au traitement de la matière première.
- La laine angora, tout aussi célèbre, est obtenue à partir de lapins angora. Cette fibre aux qualités reconnues et d'une extraordinaire douceur, est souvent mélangée avec de la laine de mouton (environ 70 % angora pour 30 % de laine), afin d'en augmenter la robustesse et la tenue. Les meilleurs produits sont mélangés avec des laines de mérinos par exemple.
- La laine alpaga, produite à partir de la toison des animaux du même nom, sorte de petit camélidé ressemblant au lama et vivant en Amérique latine. La fibre de cette laine est extrêmement fine (seulement 20 à 25 microns), ce qui en fait un produit aux bonnes qualités isothermes. Comme pour l'angora, l'alpaga est aussi mélangé avec de la laine de mouton pour en augmenter solidité et tenue. Afin de conserver au fil sa qualité, on le mélangera de préférence avec de la laine mérinos.10
- La laine shetland est le produit de la tonte des moutons originaire de l'île du même nom. Cette fibre est rustique et robuste. Les pulls en shetland, typiques des années 1980, étaient connus pour « gratter » la peau. Pour cette raison, ils sont tombés en désuétude mais reviennent avec la vogue du vintage.
- La laine de cachemire, est obtenue par la chèvre pashmina vivant sur les hauts plateaux du Népal et du Tibet. Dans un tel cadre de vie, rien d'étonnant à ce que cette laine soit parmi les plus chaudes (c'est-à-dire aux qualités isothermes suprêmes). La fibre est la plus fine, ne dépassant pas 15 à 20 microns, et son aspect soyeux est chatoyant. Cette laine doit son nom aux commerçants cashmiris qui sont les premiers à avoir travaillé cette fibre.
La fibre de mérinos mesure de 16 à 22 microns, la laine d’agneau entre 14 et 16 microns, celle du mouton croisé de 22 à 40 microns et celle du mouton commun de 50 à 70 microns11.
Comment le hoodie est devenu un vêtement politique
Autrefois pièce iconique d'une jeunesse alternative, le hoodie s'affirme aux États-Unis comme le symbole des disparités raciales.
L’affiche est visible dans le métro, sur les bus, placardée dans les espaces d’affichage légaux. Dessus, on voit le portrait serré de la jeune actrice américaine Amandla Steinberg, portant un hoodie (sweat à capuche)bordeaux. Et puis ce titre en lettres capitales : THE HATE U GIVE (La haine qu'on donne, ndlr). Adapté du best-seller écrit par Angie Thomas, le film relate l’histoire de Starr, une lycéenne noire, qui après avoir assisté à la mort de son ami d’enfance lors d’un contrôle de police, remet en question son identité et sa vision du monde.
On le sait, la mode est l'une des manières d’exprimer qui l’on est. Elle est souvent un prolongement de ce qui se trame à l'intérieur, un miroir de l’identité que l'on veut montrer au monde. Pour Starr, pourtant, difficile de se situer. D’un côté il y a sa vie de famille dans un quartier noir américain où sévissent les guerres de gangs. De l’autre, sa vie au lycée, ses parents ayant décidé de l’envoyer dans un établissement privé situé dans un quartier blanc favorisé. Sa vie est alors séparée en deux parties et on le ressent d’un point de vue vestimentaire. Au lycée, uniforme obligatoire. Au quartier, un hoodie. Pourtant, dès les débuts du film, on observe certains de ses camarades de lycée bien nés porter ce même vêtement. Alors pourquoi cette différenciation de la part de Starr ? Pour le comprendre, il faut se pencher sur l'évolution du sens de ce vêtement.
Le hoodie, des terrains de sport aux cours de lycée
On peut retracer l’histoire du hoodie jusqu’à son ancêtre, déjà porté à l'ère de la Grèce Antique. À l’époque, il s’agit d’un capuchon ou d’une large pièce capuchonnée qui protège des éléments. Dans la culture populaire, il est représenté autant pour dissimuler le visage d’une femme qui part à la recherche de son amant que comme symbole de la Faucheuse, personnification de la mort. Une aura ambiguë qu'il a transmis à sa version moderne.
Pull en coton et à capuche parfois équipé d’une poche kangourou, le hoodie tel qu'on le connaît aujourd'hui est apparu pour la première fois dans les années 30. Lancé par la marque qu’on appelle désormais Champion, il est créé à destination des sportifs avant d’être rapidement adopté par les travailleurs manuels américains. Et c'est en partie grâce aux amourettes lycéennes qu’il se propage dans le lifestyle américain, les joueurs des équipes sportives des établissements offrant souvent leurs sweats à leurs copines.
Une pièce emblématique des sous-cultures
C’est fin des années 70, début des années 80 que le hoodie prend un véritable essor. Adopté par la culture hip-hop, il devient un élément de style pour les rappeurs, Bboys et graffeurs. Ce qui leur plait dans ce vêtement ? Son confort qui les laisse libres de leurs mouvements mais aussi sa capuche qui leur confère l’anonymat nécessaire à leurs activités illicites comme le graffiti, qui recouvre à l’époque les rues et rames de métros de New York.
Plus ou moins à la même époque, ce sont les skateurs qui l’adoptent. De New York à Los Angeles, ils sont eux aussi rejetés par la société et de ce fait traqués par la police et les habitants. L’activité étant illégale, les skateurs de l’époque partent en quête d’endroits où skater tranquillement, parfois dans la rue et d’autres sur des chantiers. À Los Angeles, les Z-boys utilisent eux aussi le hoodie pour masquer leur identité lorsqu’ils vont skater dans les piscines vides des maisons de Santa Monica.
Garder l’anonymat
Une association aux contre-cultures qui permet au hoodie de rencontrer un public plus large mais qui est aussi la raison pour laquelle le vêtement en question provoque chez beaucoup une certaine méfiance. Vu de l’extérieur, le hoodie dissimule le visage de celui qui le porte répandant dès lors le malaise, parfois même à l’insu de celui qui le porte, dans une pièce ou un lieu public.
Pourtant, relever sa capuche, c’est aussi montrer visuellement qu’on a envie de se couper du monde et sans doute aussi, s’en protéger. Combien d’hommes ou femmes voyons-nous chaque jour, porter une capuche dont s’échappent deux fils d’écouteurs ? Un "Ne pas déranger" visible qui permet de rester dans sa coquille et qui, de fait, a longtemps été associé à l'adolescence, période de la vie où on a tendance à vouloir protéger son intimité.
2012, une année charnière pour le hoodie
En 2012, le sweat à capuche devient aux États-Unis et pour le reste du monde le symbole des inégalités raciales. Il y a bientôt six ans, le 26 février 2012, un jeune homme noir de 17 ans quitte une épice d’où il vient d’acheter du thé glacé et des bonbons avant de se diriger vers l’appartement de la petite amie de son père. Son nom ? Trayvon Martin. Il porte un large hoodie noir dont il a relevé la capuche. George Zimmerman, capitaine de surveillance du voisinage, suit alors l’adolescent tout en appelant la police pour signaler une "personne suspecte dans son quartier". Quelques minutes plus tard, Trayvon Martin est retrouvé mort et George Zimmerman plaide la légitime défense.
Quelques jours plus tard, les commentateurs de Fox News blâment le hoodie. "J'exhorte les parents de jeunes noirs et latinos, en particulier, à ne pas laisser leurs jeunes enfants sortir avec des sweats à capuche. Je pense que le sweat à capuche est aussi responsable de la mort de Trayvon Martin que George Zimmerman", déclare à l'antenne le journaliste Gerardo Rivera. À la suite de cela, des "Hoodies March", manifestations où les gens viennent habillés d’un hoodie qu’ils relèvent sur leur tête, sont organisées.
Le créateur de Facebook est photographié lors d’un rendez-vous avec des investisseurs de Wall Street portant lui aussi un hoodie. Et renverse la tendance : le vêtement à capuche devient sur son dos un symbole de pouvoir. Le traditionnel costume, représentation vestimentaire de la virilité et du pouvoir masculin, est alors montré comme appartenant au vieux monde. Les techies de la Silicon Valley, ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui, n’ont plus à se plier aux exigences vestimentaires de leurs aînés. Entre symbole de pouvoir “cool” et objet de toutes les suspicions, le hoodie est de ces pièces mode qui n'échappent pas au double standard.
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